Vie et mort de Jean-Marc Rouillannouvelle parue dans la revue Le Cafard Hérétique n°7 – septembre 2015 Extrait : "Pour qui ne l'a jamais approché, Jean-Marc Rouillan n'a pas comme ça l'air d'un tueur de sang froid. Il n'a pas l'air d'un enragé d'extrême gauche, et encore moins du cerveau démoniaque et haineux d'un groupuscule terroriste. Il n'a pas l'air de ses vingt-huit ans de placard. Jean-Marc Rouillan a l'air d'un petit vieux. D'un petit vieux avec une bonne gueule de ruffian, une gueule, tiens, à la André Pousse, un beau vieux, quoi – et un beau mec, vraiment –, petit mais tout en muscles, râblé, compact, bien entretenu, avec un accent chantant du sud-ouest." Disponible en versions papier et numérique sur le site lecafardheretique.fr |
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Le Candaulistenouvelle parue dans la revue Le Cafard Hérétique n°2 – juin 2014 rééditée aux Incomplaisances en juillet 2015, accompagnée de Récidive Extrait : "J'aurais dû arrêter, bien sûr. J'aurais dû la quitter sur-le-champ, après qu'elle m'eût avoué, dans les termes combien injurieux et blessants que l'on sait, que je la dégoûtais et qu'elle ne me désirait plus, sinon à titre de spectateur déboussolé de sa dépravation. C'est ce que n'importe qui aurait fait. Pas moi. J'étais comme fasciné par cette subite transformation, tellement inattendue, de ma femme. Elle que j'avais connue si réservée, douce et timide et presque prude, se révélait soudain tout autre et même, disons-le, à l'exact opposé de l'image rose pastel que je m'étais toujours fait d'elle, la mère de mes enfants." Disponible en revue papier et numérique sur le site lecafardheretique.fr et en recueil, accompagné de la nouvelle Récidive, sur Amazon.fr |
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Romancerécit, réédition chez Pocket dans le recueil collectif « 10 ans de bordel ! », qui compile une sélection de textes parus dans la revue Bordel – juin 2013 figure également dans le recueil Fiat Nox et dans Moins qu'une pute suivi de Romance (éditions Flammarion, 2004) Extrait : "Quoi que tu fasses, qui que tu sois je te possède, tu n'y peux rien ; Julien, Julien non plus n'y peut rien, crève donc Julien, qui ne fais rien d'elle qui se puisse lire et chérir par tous, rien de généreux et d'absolu. Oh bien sûr, j'aimerais la posséder d'autre manière, ne ricane pas, mais je la possède, un peu, je l'emmitoufle de mots et mon désir la baise, la prend, goutte d'elle comme une invisible sueur, une fièvre gourmande à quoi tu ne peux rien, sombre petit salaud de vainqueur qui ne hurle même pas de joie, qui ne touche à rien, qui ne casse pas le ciel alors qu'il pourrait, alors qu'il peut..." |
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Jia Liextrait de roman, paru dans la revue Bordel « Made in China » – janvier 2012 Extrait : "La seule Asiatique que j'aie jamais connue intimement se prénommait Jia Li. Elle était d'une timidité proverbiale, d'un caractère que l'on qualifie, le plus souvent avec condescendance, d'effacé. Elle travaillait comme serveuse dans l'assez laide avenue d'Ivry, au cœur du quartier chinois, dans un restaurant bariolé où je dînais à l'occasion. Les mets étaient tout simples et fort généreusement servis, la carte plutôt limitée en choix – ce qui n'est clairement pas la tendance –, la musique de fond très tarabiscotée, crispante, et parfaitement horripilante pour un Occidental." |
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Récidivenouvelle parue sur le site La Spirale en juillet 2011 figure également dans le recueil Fiat Nox et dans Le Candauliste suivi de Récidive Extrait : "Ici mieux qu'en face, c'était le nom du bar situé jadis devant la prison de Fresnes, que notre époque plus sage en dépit de ses prétentions a rebaptisé d'une enseigne moins grinçante. Ce sont les premiers mots que lisaient en en sortant les condamnés ayant purgé leur peine, et l'histoire ne dit pas s'ils leur tiraient une larme ou un sourire. Peut-être bien les deux." Lire en ligne sur laspirale.org |
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Contre-chantnouvelle parue sur le site La Spirale et dans la revue Bordel « Le Grand bordel de Cannes » – en avril 2010 figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "Le baiser dure longtemps qui tient de la morsure et même de la dévoration, et lorsque enfin ses lèvres au goût de sang désagrippent ma bouche, je tente une sorte de protestation qui me meurt dans la gorge toute volonté annihilée, ridiculement domptée par un enflammement hagard de l'ordre du K.-O. debout. Ses mains saisissent de part et d'autre le col de ma chemise et déchirent en l'ouvrant le fragile vêtement dont les boutons sautent de tous côtés dans un craquement sinistre, auquel répond comme en écho un brusque décrochage de l'appareil, qui nous précipite contre la cloison. C'est alors seulement que j'entends les passagers, la horde révoltée et, capitaine à la dérive, le chuintement du pilote en panique intimant l'ordre aux victimes en sursis de rester à leurs sièges et boucler leur ceinture. « L'avion va s'écraser », soufflé-je en comprenant, totalement dépassé par l'une et l'autre situations." Lire en ligne sur laspirale.org |
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Et je ressusciterai d'entre les mortsnouvelle parue dans la revue Bordel « Rat Pack » – août 2009 figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "– Tu veux dire qu'il n'y avait pas de corps dans le cercueil ? – Si, bien sûr. – Mais, euh… qui ? – J'en sais rien, moi. Le cadavre d'un nègre, est-ce que je sais ? C'est pas moi qui l'y ai mis. – « Le cadavre d'un nègre » ? – Ouais, un type d'un gang, quoi. À peu près ma corpulence. Défiguré à l'acide. Méconnaissable, d'après Bob. Pas vraiment qu'il me ressemblait à l'origine, mais tellement abîmé qu'on aurait aussi bien pu le faire passer pour Mickey Rourke ou Toutankhamon." |
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En marauderécit paru dans la revue Bordel « Basquiat » – octobre 2008 Extrait : "Conversation intéressante avec Grishka, 21 ans ; à un moment, je crois comprendre qu'il m'avoue être gay. Je lui dis que je ne le suis pas mais n'ai rien contre ceux qui le sont. Il décampe bizarrement, et même pas semble-t-il parce que mon hétérosexualité l'aurait refroidi, mais comme si moi, je l'avais soupçonné d'être gay et qu'il en eût pris peur. Mystère et incompréhension..." |
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La Fautenouvelle parue dans la revue Bordel n°8 « La Jeune Fille » – mai 2008 figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "Elle revit brusquement le regard de cette femme, les yeux exorbités, terrorisés dans le visage tuméfié, alors qu'elle basculait dans le ravin sous les huées, les insultes des hommes jetant leurs pierres à tir tendu et même de leurs femmes plus enragées encore, qui devaient y trouver un exutoire. Les os craquaient, le sang giclait, les cris et les implorations s'étaient mués en une plainte continue à peine audible, à peine chahutée, ravivée par les impacts incessants des projectiles l'atteignant au visage, à la poitrine, à la tête, dans le dos, lui déchirant le ventre. Puis plus rien. Son regard avait chaviré dans le vide et son corps à la suite, roulant selon la pente telle une vulgaire coulée de boue." |
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Bruce est beaunouvelle parue dans le revue Remix n°4 – mars 2008 figure également dans le recueil Fiat Nox La revue Remix n°4 réunit quinze textes originaux : cinq nouvelles en « sujet libre » de différents auteurs, et dix « remix » de celles-ci, composés par dix autres auteurs. Bruce est beau de Régis Clinquart est un remix de la nouvelle éponyme de François Bégaudeau. |
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Inversion de la prostituéenouvelle écrite en janvier 2004, parue sous pseudonyme dans la revue en ligne Interlope n°4 – janvier 2008 figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "Dans le halo des phares scintille sur deux cuisses luisantes une minijupe léopard. La vel satis se love silencieuse contre le bas-côté. Prédation... C'est une maghrébine très longue, âgée de quelque vingt-cinq ans, le sein comble et qui pèse tandis qu'elle se penche contre la vitre ouverte, annonçant le tarif ; un fessier haut placé sur d'immenses talons qui la cambrent, ventre plat, chevilles et poignets extrêmement fins, et dans le regard une jolie pointe de mépris, exactement comme j'aime." |
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L'Assassinat de Nicolas Sarkozynouvelle parue dans la revue Bordel n°7 « Les Voyous » – août 2007 et sur le site web de Technikart avant censure figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "Tout comme une décennie plus tôt les avions s'encastrant dans les tours jumelles, le très inhabituel désarroi du Président, sur les écrans interloqués des mass media qui l'avaient tellement choyé, devenait un formidable objet de sidération. Ces images, on les scruterait hypnotisés tard dans la nuit, revenir encore et encore ; ça ferait quelque chose aux quadras qui avaient déjà vu chuter le Mur de Berlin, s'effondrer le très glorieux World Trade Center dont la plupart apprirent le nom une vingtaine de minutes avant sa dispersion poussiéreuse et sanglante sur le Financial District de Manhattan ; ils auraient assisté ainsi à la naissance et rapidement à la disparition de la « République » sarkozienne : une République dont la devise eût pu être, à l'exact rebours de la précédente, tellement bafouée déjà, « Surveillance, Inégalité, Haine de l'autre »." |
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Cérémonies, ou la Mésestime de soinouvelle parue dans la revue Bordel n°6 « Patrick Dewaere » – janvier 2007 figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "Messieurs les jurés, Président – ça ne vous frappe pas, qu'on vous appelle comme un jury de cour d'Assises ? Moi si, ça me cogne. Je vais essayer de vous faire rire. C'est l'histoire d'un mec qui veut devenir acteur, il démarre comme ses potes, au Café de la Gare, sûrement qu'on l'appelle comme ça dans l'idée d'en partir, de ce fameux café, parce que les gares c'est fait pour qu'on les quitte, un peu comme les cocus et je sais de quoi je parle : c'est le tout début du voyage, normalement, sauf aux clodos pour qui, c'est drôle – est-ce drôle ? – c'est un domicile fixe." |
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Une passe tout près du butnouvelle parue dans la revue Bordel n°5 « Bordel au stade » – mars 2006 figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "Éléonore absorbe en sa peau noire toute lumière, se promenant nue met dans le grand appartement l'entêtant parfum de sa race, cuirs et musc et fruits gavés de soleil proches de la décomposition, alcools interdits à la vente dont les effluves troublent la vue et chamboulent le cerveau, sueurs nacrées, chaudement animales à quoi l'on voudrait boire, croupe singulièrement haute, extravagante, défiant glorieusement toute pesanteur en fier pendant d'une poitrine décisive, proclamant avec morgue l'empire de ses vingt-neuf ans où nul ne saurait déceler, pas plus qu'à suivre le ventre plat qu'elle surplombe, le rebondi moelleux de cette bouche cerise un rien proéminente, aux allures déconcertantes de cœur battant, les avanies par quoi elle a passé." |
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À demeurenouvelle parue dans le recueil collectif In my room, coédition l'Éclose / Arte éditions – mars 2006, dans la revue Bordel n°4 « spécial télé » – juin 2005 et dans le recueil Fiat Nox Représenté pour la première fois les 30 septembre et 1er octobre 2005 lors du festival « Temps d'Images » à la Ferme du Buisson, À demeure est l'un des sept textes d'auteurs commandés par Agnès de Cayeux pour la pièce en réseau In my room, produite par Arte France – Unité de Programmes Cinéma et le site arte-tv.com, avec le soutien du groupe.regard.net et du Dicream. Extrait : "C'est venu doucement. L'érosion lente d'une carapace. J'avais été si seule. Les placards sombres de notre amour regorgent de lointains belphégors. Ils grincent à l'ouverture. Je t'ai fait entrer dans ma vie. Je t'ai nourri, je t'ai baigné, je t'ai choyé, ça a duré. J'ai délaissé mes rares amies, je n'appelais plus mes parents, je négligeais toutes mes obligations, je n'avais plus que toi à la bouche. M'occuper de toi. J'étais devenue ta captive." |
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Lorsqu'on est aimée, on ne meurt paschanson parue dans la revue Remix n°3 – mars 2005 La revue Remix réunit quinze textes originaux : cinq nouvelles en « sujet
libre » de différents auteurs, et dix « remix » de
celles-ci, composés par dix autres auteurs.
Lorsqu'on est aimée, on ne meurt pas de Régis Clinquart est un remix de Petites articulations de Dan Rhodes, extrait de son roman J'ai tué la princesse (Stock). Écouter la chanson interprétée par l'auteur accompagné par Mathias Bresson, enregistrée en public au Baron le 8 mars 2005 à l'occasion de la parution de la revue. |
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Les Chimèresnouvelle parue dans la revue Remix n°1 – mars 2004 figure également dans le recueil Fiat Nox La revue Remix n°1 réunit quinze textes originaux : cinq nouvelles en « sujet libre » de différents auteurs, et dix « remix » de celles-ci, composés par dix autres auteurs. Les Chimères de Régis Clinquart est un remix de la nouvelle éponyme de Frédéric Chouraki. |
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Le jour où les métèques ont finalement botté le cul de l'Amériquenouvelle parue dans la revue Bordel n°2 – janvier 2004 figure également dans le recueil Fiat Nox et sur le site La Spirale Extrait : "Sur le répondeur, la voix lui dit qu'elle l'aime, qu'il lui manque. Puis ça tourne au vinaigre et elle lui demande de quitter sa femme. Il connaît bien cette injonction il en comprend les arguments tant de fois entendus et contournés, il se dit qu'il a épuisé toutes les esquives, et la voix une fois de plus dit qu'il ne la mérite pas, il se dit qu'il le sait bien et pense d'ailleurs n'en mériter aucune des deux. Il les aime, il ne sait pas quoi faire, il ne sait pas quoi faire parce qu'il les aime. Une tendresse longuement élaborée, assise dans l'habitude et les épreuves passées le retient à Simone, c'est par elle qu'il est devenu ce qu'il est, elle est la mère de tes enfants elle est la mère de tes enfants elle est la mère de tes enfants chéris répète-toi ça pauvre lâche." Lire en ligne sur laspirale.org |
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Épitaphe pour la morte et le moribondtexte écrit et publié sur ce site en août 2003 figure dans le recueil Fiat Nox Un texte sur Marie Trintignant et Bertrand Cantat. |
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Romancerécit paru dans la revue Bordel n°1 – juin 2003 figure également dans le recueil Fiat Nox et dans le recueil Moins qu'une pute suivi de Romance (éditions Flammarion) Extrait : "Quoi que tu fasses, qui que tu sois je te possède, tu n'y peux rien ; Julien, Julien non plus n'y peut rien, crève donc Julien, qui ne fais rien d'elle qui se puisse lire et chérir par tous, rien de généreux et d'absolu. Oh bien sûr, j'aimerais la posséder d'autre manière, ne ricane pas, mais je la possède, un peu, je l'emmitoufle de mots et mon désir la baise, la prend, goutte d'elle comme une invisible sueur, une fièvre gourmande à quoi tu ne peux rien, sombre petit salaud de vainqueur qui ne hurle même pas de joie, qui ne touche à rien, qui ne casse pas le ciel alors qu'il pourrait, alors qu'il peut..." |
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Le temps, l'espace et l'infini : une lectureessai inédit – septembre 2001 Une réflexion sur les notions de temps, d'espace et d'infini, partiellement inspirée d'une conférence de Jorge Luis Borges et des travaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari. |
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J'arrête de boirenouvelle parue dans Technikart – hors série de janvier 2000 figure également dans le recueil Fiat Nox À l'aube du nouveau millénaire, le magazine Technikart sollicita des auteurs pour un hors série d' « anticipation » consacré aux années 2000. Chaque auteur devait s'exprimer sur un thème imposé : J'arrête de boire traite de la « fête ». |
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Le Sang neufnouvelle parue sur le site de la revue Bordel – décembre 1999 figure également dans le recueil Fiat Nox Les dernières pensées d'un jeune terroriste qui s'apprête à se faire sauter dans un train. Écrit en 1996. |
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Solangenouvelle parue dans Le Jardin d'Essai n°10 – juillet-septembre 1998 figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "Elle repense à tout ça. Au métro. Elle repense à ces hommes. Elle repense à ces hommes qui vivent comme des bêtes. À cette main qui se retire, de peur de gêner, de peur d'être de trop, être encore de trop. Elle voudrait faire quelque chose. Elle se trouve impuissante et vaine. Elle regarde son corps lisse, comme un galet dans la glace." |
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L'insoutenable irrationalité de l'êtreessai inédit – 1995 et janvier 1998 Un court essai visant à démontrer que le propre de l'homme n'est pas l'exercice de la raison mais la capacité à produire de l'arbitraire. |
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Les Mésangespoèmes, inédit – janvier 1996-décembre 1997 Les Mésanges ont reçu le Prix Constantin Castéropoulos 1999, décerné par l'Académie de Marseille. |
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Radical jampoèmes, inédit – septembre 1993-décembre 1995 |