Esthétique du violroman, éditions Lunatique – mars 2016 – 720 pages indisponible à la vente - réédition en cours Extrait : "L'aube vint. Dehors, cette lumière vert éteint des matins d'orage, ce gris de marécage. La nuit reploie ses ailes et desserre lentement les doigts. Il a draché des heures durant mais je voudrais que ça continue. Je voudrais que le vent secoue le paysage, torde, étrille arbres et façades, je voudrais un déluge, que le ciel renouvelé brutalise la terre, la soumette rampante aux pieds de son seigneur et maître. Quand je rouvre les yeux, combien de temps plus tard, le jour est bleu comme fraîchement peint au-dessus des immeubles. Je suis devenu autre chose. Un violeur. Un réprouvé. Et c'est la route, désormais, qui sera fidèle à mon pas." Plus d'informations : esthetiqueduviol.com Visionner la bande-annonce du roman sur Vimeo |
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Le Candauliste suivi de Récidivenouvelles, aux Incomplaisances – juillet 2015 – 54 pages Extrait : "J'aurais dû arrêter, bien sûr. J'aurais dû la quitter sur-le-champ, après qu'elle m'eût avoué, dans les termes combien injurieux et blessants que l'on sait, que je la dégoûtais et qu'elle ne me désirait plus, sinon à titre de spectateur déboussolé de sa dépravation. C'est ce que n'importe qui aurait fait. Pas moi. J'étais comme fasciné par cette subite transformation, tellement inattendue, de ma femme. Elle que j'avais connue si réservée, douce et timide et presque prude, se révélait soudain tout autre et même, disons-le, à l'exact opposé de l'image rose pastel que je m'étais toujours fait d'elle, la mère de mes enfants." |
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Fiat noxrecueil de nouvelles, Stéphane Million éditeur – août 2013 – 378 pages Présentation de l'éditeur : Connu du grand public pour son premier roman Apologie de la viande, considéré par Éric Naulleau comme l'un des dix plus grands livres jamais écrits, Régis Clinquart s'illustre également depuis plus de 20 ans dans l'art de la nouvelle. Fiat Nox est une sélection des textes de fiction courts de l'auteur parus dans diverses revues littéraires et sur le web, ainsi que de très nombreux inédits. On y découvrira ou retrouvera ses thèmes de prédilection – le Mal, le couple, l'amour, le désir, les rapports sociaux, la culpabilité, la violence et la perte – traités dans une langue parfois sauvage, incandescente. |
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Apologie de la viande (réédition)roman, Stéphane Million éditeur – octobre 2012 – 330 pages Présentation de l'éditeur : Écrit par l'auteur entre l'âge de dix-neuf et vingt-trois ans, paru pour la première fois en 1999, Apologie de la viande est un long cri d'amour rageur, lyrique, parfois cruel, le requiem hardcore de l'abandon par l'être aimé, une tentative désespérée d'épuisement de la souffrance dans une débauche insensée de chair et de mots. Un roman singulier sur un thème universel, dont on ne peut sortir indemne. « Dans une carrière de lecteur, j'ai peut-être lu dix livres de ce niveau-là. » Éric Naulleau, Paris Première « Un premier roman hurlant » Olivier Delcroix, Le Figaro « Exaspérant de talent » Livres Hebdo « Noir et flamboyant » Monique Ayoun, Biba « Un superbe lamento lyrique, un monument à son largage » Frédéric Beigbeder, Voici |
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Moins qu'une pute suivi de Romancerécits, éditions Flammarion – mars 2004 – 125 pages Extrait : "Qu'est-ce que cette lettre, définissons-la : c'est une lettre ouverte de rupture. Une « lettre de rupture », ou une « lettre ouverte » d'un genre nouveau, donc. Et ce n'est pas de « l'autofiction », comme la présenteraient sans doute les comprend-peu de la critique médiatico-littéraire : je défie bien quiconque de trouver dans ce texte la moindre trace de fiction pour me mettre le nez dessus. Quant à toi, je sais à quoi tu penses, à lire ces lignes. Tu te demandes si j'ai jamais été heureux avec toi. Je l'ai été, évidemment, et cela n'arrange rien. Tu vois je ne nous renie pas, je dis juste que ce bonheur est sans importance. Il s'est perdu. Tu me l'as perdu. Tu ne m'as pas « déçu », non : tu t'es annihilée à mon regard." |
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Le Profitlivre-objet d'art sur le thème de la poche réalisé avec la plasticienne Stéphanie Radenac, série limitée numérotée à 50 exemplaires + 3 exemplaires hors commerce, éditions Callipyge – novembre 2002 – 25 pages figure également dans le recueil Fiat Nox Extrait : "On mésestime généralement les aspects positifs de la solitude. Aujourd'hui tout le monde veut être social, « voir du monde », « connaître des gens ». Pour quoi faire. Si au moins on se baisait tous, si c'était autre chose que du bruit et cette agitation confuse, plus vulgairement vulgaire que celle, lourde et menaçante, par exemple, d'un fleuve. Mais non. Ouvrez donc la porte puisque c'est la règle, et livrez-vous sans retenue aucune au grand potlatch de paroles et de propos ineptes, inertes, inutilisables. Faites du bruit vous aussi, et mêlez ce bruit ce spaghetti au bruit des autres, remuez-le bien, tordez-le, faites mousser et s'entremêler tout cela, peu importe vos idées, c'est le silence seul qui dénonce, peut-être bien qu'on y sent capiteuse et tapie affleurer la mort, changez, multipliez vos interlocuteurs surtout c'est important, il faut qu'on vous trouve drôle, c'est si sympa." |
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Apologie de la vianderoman, éditions du Rocher – août 1999 – 315 pages Extrait : "Je suis mort un 13 décembre. Vers le soir. C'était un dimanche. Il ne faisait pas froid. Pas chaud. Il ne faisait plus. Simplement. J'ai cessé d'être un couple. Je suis seul. Cette proposition, très claire, concise, irréfutable, je la comprends parfaitement. Pourtant sa substance m'est étrangère. Je pourrais en lister les conséquences bien sûr, et à ma manière je le fais, mais sa substance m'est étrangère. C'est comme si le dénouement avait eu lieu dans un monde parallèle, observable, et que moi je n'avais pas bougé de place." |